« J'en ai marre de payer pour les autres »
Cette petite phrase, toute simple mais lapidaire a le vent en poupe ces dernières années. Particulièrement depuis l’avènement du Prince Sarkozy et le succès que rencontrent les fachos de tout poil, de Zemmour à Soral. L’intégralité de ma famille étant de droite[1], cette petite phrase, j’ai, moi aussi, eu l’occasion de l’entendre une fois ou deux. Et à chaque fois je suis en difficulté pour expliquer à quel point le raisonnement est hors de propos.
C’est que cette petite phrase est répétée comme une incantation, une prière au Dieu Consommation de la religion Capitaliste. C’est une croyance tellement ancrée profondément, tellement acceptée que toute tentative de raisonner la personne ayant proféré une telle absurdité crée immédiatement une dissonance cognitive qui provoque un rejet passionnel poussant parfois la personne en face de moi à la violence verbale la plus cruelle. J’ai même eu le droit d’être taxé d’« assisté » pour avoir touché un malheureux mois de chômage avant de reprendre mes études. C’est un peu comme la matrice : à partir d’un certain âge, en sortir devient dangereux : l’esprit lutte de toutes ses forces…
Et c’est d’autant plus absurde que la famille a compté et compte encore son lot de fonctionnaires. Fonctionnaires qui, par définition, sont payés par « ceux qui paient pour les autres ». Mais ne pointez surtout pas du doigt cette malencontreuse dichotomie car voyez-vous, « moi au moins, je travaille, j’apporte quelque-chose à la société » au contraire des-dits « assistés ». Les chômeurs, bien sûr, qui ne font rien pour trouver un emploi, — car c’est bien connu : il suffit de taper dans un tronc pour voir tomber 50 offres d’embauche — mais aussi les bénéficiaires de la CMU — qui, tout le monde le sait, sont tous des fraudeurs cumulant les aides et touchant, au final bien plus que toi même s’ils vivent toujours à 5 dans un malheureux 3 pièces d’Argenteuil — mais aussi les intermittents du spectacle même si, eux, on sait pas trop pourquoi mais bon, ils ont tous des dreads, un bouc et un sarouel, c’est forcément une sale race…
Revenons à nos malheureux travailleurs qui « paient pour les autres ». Tout État possède — je schématise, hein — trois sources de revenus : les taxes sur la marchandise, les impôts et, pour les États sociaux, les cotisations sociales. Passons rapidement sur les taxes sur la marchandise, — la plus connue étant la T.V.A — qui ne sont qu’un impôt déguisé, pour nous intéresser aux impôts, justement. Car oui, quand les gens en ont marre de « payer pour les autres » ils en ont marre, entre autres, de payer l’impôt. Laissez-moi vous rassurer, ceci-dit, le gouvernement ne supprimera jamais l’impôt. Pas fou, hé ! C’est ce qui paie grassement la classe politique et leurs potes propriétaires lucratifs lorsqu’il est décidé de déverser des milliards sur les sociétés privées au titres des « grands projets ». La preuve en est qu’après 16 ans de politique ultra-libérale, l’impôt n’a jamais significativement baissé pour la classe moyenne.
Nan, ce qui dérange les gens, ce sont les cotisations sociales. Et c’est vrai que la quasi-totalité de la classe politique voudrait l’abolir, mais pas pour les raisons que vous pensez…
Prenons l’exemple de l’assurance maladie. En France, les sommes gérées par l’assurance maladie représentent 10% du P.I.B, soit 200 milliards d’euros (à la louche). C’est vrai que ça fait un pactole et c’est dommage de voir tout cet argent tomber directement dans la poche des assistés sous la forme de la C.M.U.
Oui mais non.
Aux États-Unis, pays exemplaire par son libéralisme, les dépenses de santés représentent, elles, 15% du P.I.B pour des prestations qui ne sont pas supérieures à la France. Premier point à noter, donc : si personne ne payait les cotisations sociales, vous ne payeriez pas pour les autres, certes, mais vous payeriez beaucoup plus cher pour vous-même. Bawé, la C.M.U, dans le lot, ça représente la peau de mes couilles. Les cotisations santé, ça sert avant tout à ça : payer le personnel hospitalier, le fonctionnement des hôpitaux, vos frais de pharmacie, votre médecin… Je suppose que personne en France déteste ne pas payer ses médocs à la pharmacie ? Si ? Nan, sérieux, la seringue d’E.P.O. à 960€ quand vous avez un cancer des poumons et que vous n’avez que ça pour respirer, ça vous tente un max !?
Il faut bien comprendre ça : ceux qui disent qu’ils « paient pour les autres » se rendent rarement compte que les autres paient pour eux aussi. C’est même ce qui constitue la base d’un système social par répartition. Et s’ils ne sont jamais malades, s’ils n’ont jamais besoin d’aller aux urgences, il y a une chose qui est immuable : tout le monde vieillit. Et tout le monde fini par avoir besoin des louzous. Et « payer pour les autres » c’est aussi payer les sages-femmes qui mettrons vos enfants au monde, bandes d’ingrats.
Mais je sens que je ne vous convainc. Il est vrai, que si vous avez travaillé suffisamment longtemps, il y a une chance non-négligeable que vous ayez fini par lire un peu plus que la dernière ligne de votre fiche de paie. Et là, vous avez dû vous apercevoir que les cotisations sociales étaient divisées en deux catégories : les cotisations salariales et les cotisations patronales[2]. Assez logiquement, on peut se dire que si on enlevait les cotisations salariales, le chiffre en bas de la fiche, il serait plus élevé.
Hé, dites-moi, tout le pognon qui sort, vous croyez qu’il vient d’où !?
Car en définitive, c’est bien de cela dont il est question : cette division sur la fiche de paie est parfaitement artificielle. Il faut arrêter de se l’imaginer comme si l’argent tombait dans votre poche et qu’une partie en était tout de suite re-prélevée. L’argent sort en totalité de la poche de votre employeur. Ça veut dire que peu importe la manière de le tourner : c’est l’employeur qui les paie. En totalité. Mais si vous ne me croyez pas, alors faisons ensemble cette expérience de pensée. Imaginons qu’elles soient supprimées. Donnez-moi une bonne raison pour que votre employeur vous augmente d’autant ? Comptez-vous vraiment sur sa bienveillance ? Vraiment, mettez-vous à la place d’un P.-D.G. de multinationale : le gouvernement vient de supprimer toutes les cotisations sociales. Vous venez, d’un coup d’économiser quelques centaines de milliards d’euros sur les salaires et vous avez le choix entre les augmenter d’autant ou verser plus de dividendes aux actionnaires, vous faites quoi ?
Et si les actionnaires vous disent que votre poste de P.-D.G sera remis en question lors de la prochaine A.G. des actionnaires, vous faites quoi ?
Si vous pensez encore qu’une entreprise capitaliste peut être bienveillante à votre égard, maintenant dites-moi pourquoi les milliards d’exonérations de cotisations déversées sur les entreprises au titre du C.I.C.E. n’ont pas fait bouger d’un pouce les salaires dans les grandes boîtes ni créé un seul emploi ? Vous ne payez pas pour les autres. Ce n’est pas vrai. Personne ne paie pour les autres. Il n’y a qu’un mode de répartition des richesses parmi d’autres. Et moi, ce dont j’ai marre, c’est d’entendre la classe moyenne de droite se plaindre de ce qu’elle ne connaît pas et ne jamais s’offusquer des rémunérations indécentes des grandes fortunes de France.
Il est temps de remettre en question la propriété lucrative des entreprises. Ce sera soit ça, soit la guerre civile.
- Ouais, je sais toujours pas comment j’ai fait pour m’en sortir… J’ai même un frère qui se proclame fièrement sarkoziste… Faudra que j’écrive un jour sur la débilité de se proclamer sarkoziste… ↩
- Ça a plus trop le vent en poupe, ça les cotisations. Ça doit sûrement s’appeler des !!!!charges!!!!, sur votre fiche de paie ↩
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Bienvenue dans les bras du marxisme
Tu vas aussi nous dire que les actionnaires se sont mis 80 milliards de dividendes l’année dernière. Quand on a aussi versé plus de 1000 milliards en salaires, ce qui est souvent oublié.
Quand aux charges, elles sont bien partagées entre salariés et employeurs. Si demain la CSG passe de 8% à 6%, je gagnerai ces 2% sur ma paie, sans que mon employeur voie la différence. Si mon employeur voit ses cotiz augmenter de 10%, mon salaire brut comme net reste le même.
Pas du tout. Le communisme n’est que l’une des applications politiques du marxisme. Le marxisme ne fait que postuler la nécessité de mettre fin à la propriété privée des moyens de production. Effectivement, une des manières de le faire, c’est d’établir la propriété publique sous la forme des nationalisations, mais il y en a au moins une autre : établir la propriété collective des moyens de production. C’est-à-dire, interdire l’actionnariat et affirmer que les entreprises sont le propriété entière et à parts égales de leur employés. Dans les faits, tu signes un CDI avec une entreprise, tu reçois une part de l’entreprise égale à celle de tous les autres employés et cla part de tous les autres employés en est diminuée d’autant. Ça ressemble pas mal à la démocratie, ça, nan ?
Et tu vas rire, mais ce système existe déjà en France, il s’agit de la SCOP (Société Coopérative Ouvrière de Production). Donc, une des applications politiques possible du marxisme est d’abolir la forme juridique de la SA et de la SARL au profit de la SCOP sans pour autant nationaliser (bien que je reste certain qu’il faille nationaliser certaines entreprises françaises).
Bienvenue dans les bras du marxisme
Encore heureux qu’ils versent des salaires ! On va pas les remercier, non plus !? C’est uniquement grâce à notre travail qu’ils s’en foutent plein les fouilles !
Parce que la loi autorise de répercuter l’augmentation sur les salaires. Ce qui ne change rien à mon raisonnement : tout cet argent sort de la poche de l’employeur. Personne ne t’a jamais obligé à signer un chèque pour payer la CSG. Cet argent est directement prélevé sur le montant qui est payé par l’entreprise.
Je te ferais remarquer, d’ailleurs, que ce montant que tu crois payer est assez minimal comparé à celui que tu penses que ton employeur paie. En définitive, tu ne « paies » que très peu pour les autres, en fait.
Mais imagine maintenant que les cotisations sociales soient abolies, ne vas surtout pas imaginer que la nouvelle loi irai obliger les employeurs à t’augmenter d’autant !
Ça n’existe pas l’ultra-libéralisme, et c’est une erreur que de croire et de dire qu’il y a quelque chose de libéral dans les divers gouvernements depuis maintenant plus de 40 ans.
Tu te laisses abusé par des slogans qui ne servent qu’à créer la confusion dans l’esprit des gens. Le libéralisme est donc devenu le mal par définition, sans qu’il y ai une réelle réaction sur la manipulation des mots pour en arriver là …
(…) comme si l’argent tombait dans votre poche et qu’une partie en était tout de suite re-prélevée »
Il y a deux façons de voir qui paye les charges/cotisations salariales, soit comme tu l’énonces c’est le patron, soit c’est le salarié car c’est ce qu’il coute au final au patron.
Mais je ne pense pas que nous pourrons pousser plus loin la discussion, nous avons des visions très/trop différentes de ces sujets. Je souhaitais seulement laisser en commentaire mon opinion personnelle.
Je suis un ignare, c’est ce que tu es en train de me dire ? Alors dis-moi : comment tu appelles une politique de 16 ans de politique de dérégulation financière et de déconstruction de la sécurité sociale et du code du travail ? Comment tu appelles une politique qui ne s’élève pas contre TAFTA/TTIP (qui sont, bien sûr, des modèles de politiques sociales) ?
Je vois pas comment il pourrait coûter au patron… Tu peux tourner les choses dans le sens que tu veux, le patron, tu lui retires ses salariés, il prosuit peau de balle. Les salariés, tu leur retire leur patron, ça donne une SCOP et ça fonctionne très bien. Les patrons ne font pas vivre les salariés. Ce sont les salariés qui font vivre les patrons. Les patrons son des parasites. Je vois pas comment il pourrait en être autrement…
Cependant, je ne t’ai pas traité d’ignare. Je ne t’invite même pas à vérifier le sens des mots. Voir que le seul fait de libérer le secteur du transport de personne par autocar n’est pas la preuve ultime que ce gouvernement est libéral.
Mais, ceci dit, si : le fait de libérer le marché des autocars est caractéristique d’une politique économique libérale.
Une politique économique libérale se définit précisément par l’idée que le marché est la meilleure forme d’allocation des ressources et que rien ne doit entraver la libre concurrence.
Partant de cette définition, j’ai du mal à comprendre comment tu peux ne pas voir dans la loi Macron une politique économique libérale.
Une politique de gauche, elle, est marquée par l’idée inverse, à savoir que le marché ne s’auto-régule et qu’il faut, au contraire, strictement l’encadrer.
Après, effectivement, on peut discuter de la légitimité de mener une politique libérale ou pas, pourquoi pas. Mais bien avant ça, il faut avant tout être honnête intellectuellement et accepter d’appeler un chat, un chat…
Mais si tu me demande mon avis, oui effectivement je pense qu’une politique libérale, particulièrement en matière de droit du travail, est une politique foncièrement nocive et ceux qui la prônent, des nuisibles. .
On voit toutes les distorsions qu’introduit l’état sur le marché, pour les notaires, les taxis, l’immobilier, l’agriculture, l’orientation sur le diesel, etc … il n’y a plus guère de secteurs dans lesquels l’état n’est pas présent au détriment des choix individuels libres et au final forcément viables, ceux ne l’étant pas disparaissant naturellement (car non subventionnés, ou favorisés par des lois).
Mais un libéral prône aussi la liberté individuelle, le respect de la propriété, le respect du libre choix pour ses biens et son corps, avec en corollaire sa propre responsabilité dans ses choix. Il consent à l’impôt tant que celui-ci ne sert pas à n’importe quoi et reste supportable (fin de la mégalomanie de certains)
De fait un libéral prône : pas d’état du tout, à un état minimaliste (police, justice et armée), voir un état centré exclusivement sur ces trois fonctions régaliennes.
De politiques libéraux en france, il faut bien les chercher, ils sont noyés au centre actuellement et très/trop silencieux.
Je te rejoins au moins sur ta conclusion, il n’y a plus que des nuisibles parmi nos politiques, car aucun n’est libéral
Plus récemment, en 1974, les États-Unis ont porté plainte contre AT&T, géant des télécoms pour violation des mêmes lois anti-trust. L’entreprise était parvenue à une situtation de monopole totale sur les télécoms. Le jugement est rendu en 1982 et oblige AT&T à la fission. Il n’y a pas longtemps encore, Le département de la justice des État-Unis a déposé, et gagné une plainte du même type contre Microsoft.
Il faut bien comprendre que le poids de certaines indistries au États-Unis avant la première guerre mondiale était si important qu’elle menacait l’équilibre même de la démocratie. Une politique économique libérale est à la faveur même du monopole et anti-concurrencielle. Parce que, pouvant se résumer à la loi de la jungle, elle abouti à la règle du « c’est le plus gros qui mangera le plus petit ». Une politique économique libérale est à la faveur de l’exploitation et, par conséquent, à l’encontre du laisser-vivre.
Et c’est très précisémment parce qu’une politique libérale permet la constitution d’industries puissantes économiquement que ces industries deviennent puissantes politiquement et finissent par elle-même dicter les règles. Et, en particulier, les règles de l’exploitation comme la fameuse loi El-Khomri. Explique-moi comment une politique économique libérale peut favoriser une société socialement libérale. Car en laissant les entreprises imposer ce qui est bien et ce qui ne l’est pas, ce qui a de la valeur et ce qui n’en a pas, on légitime que, posant le chantage de la survie dans la balance, elles naturalisent l’asservissement par la forme de l’emploi.
Il faut arrêter de se voiler la face sur les entreprises : elles ne visent pas le bien commun. Elles ne visent que l’accumulation de richesse, ce qui entre précisémment en conflit avec le bien commun. Et c’est pour cette raison très précise que la marché doit être encadré par les loi et le travail, par un code du travail fort.
Les sociétés libérales n’ont jamais rien produit de bon. Elle n’ont produit que l’esclavage, l’exploitation et la misère.
Ça, ce n’est pas possible. Une société libérale interdit l’esclavage, elle ne peut pas le produire. De plus elle tire tout le monde vers le haut, donc la misère régresse en toute logique. Par contre elle n’aboutira bien évidemment pas à l’égalité, il y aura toujours des riches et des pauvres, mais des pauvres avec un bon niveau de vie.
Dans l’absolue une entreprise ne peut édicter de règles sans un état corrompu ou pratiquant le favoritisme et la connivence. Elle ne décide pas non plus ce qui est bien et ce qui est mal, c’est le client qui le fait.
http://www.topito.com/top-10-des-pays-les-plus-liberaux-du-monde-en-2011
Des pays ayant essayé « la société libérale » il ne doit pas en exister des masses, par contre des pays ayant testés le communisme et le socialisme il y en a beaucoup trop, surtout lorsque l’on voit les résultats.
Mais il n’est pas question d’instaurer un libéralisme jusqu’au boutisme, seulement de s’en approcher beaucoup plus. Et en france, on s’en éloigne de plus en plus et il faut bien reconnaître que cela nous plombe bien plus que d’autres pays ayant fait des choix inverses (pour exemple l’agriculture en Nouvelle-Zélande)
Ah bon !? Par quelle magie ? S’il est question de laisser les gens faire ce qu’ils veulent, il est, en particulier question de les laisser s’asservir les uns les autres, non ? Faut être cohérent, un moment, tu peux pas adopter une philisophie à géométrie variable parce que ça te chante !
Ah ? Vraiment ? Donc les États-Unis pré-guerre mondiale étaient tous corrompus !? Mais explique-moi, j’aimerais savoir : dans une économie de marché dérégulée, comment tu empêches l’émergence de monopoles ? Si tu me réponds la concurrence, j’irais rigoler un coup et j’arrêterai de te répondre car tu auras montré à quel point tu est ignorant en matière économique. Je pense que les études sociologiques et psychologiques en matère de consommation de ces dernières années ont montré que la démarche d’un consommateur en face d’un produit était tout sauf réfléchit. Les consommateurs ne choisissent jamais un produit en fonction de ses qualités propres et de son prix relatif. Ou sinon, tu affirmes que les milliards dépensés par les grosses corporation en publicité, en marketing, en psychologie comportementale ne servent à rien.
Vraiment, je sais plus comment t’expliquer à quel point tu est dans l’erreur. Tu raisonnes avec des idées qui ont un à deux siècles de retard. Marx, Engels et John Maynard Keynes ont pourtant beaucoup disserté sur ce que produisait une politique économique libérale. Et, encore une fois les États-Unis le montrent bien : la politique économique du pays est resté très interventionniste et protectionniste de la fin de la première GM jusqu’à Reagan. C’est Reagan qui a massivement dérégulé la finance et les banques. Et ont voit ce que provoque la dérégulation financière : la crise des subprimes.
Alors après, ne confondons pas tout : là où je te rejoins, c’est dans l’idée qu’un gouvernement corrompu ne fait pas bon ménage avec une politique économique libérale. Un État corrompu a d’ailleurs tendance à adopter, justement, une politique économique libérale parce qu’elle a tendance à favoriser les monopoles déjà en place. Par exemple, les 3 opérateur historiques de téléphonie en France ont été condamnés récemment pour une entente illégale sur les prix. Dans une économie de marché dérégulée, elles ne l’auraient pas été, puisqu’il n’y aurait pas eu d’encadrement du marché. Faut vraiment que tu comprennes à quel point une politique économique libérale et un marché sans monopoles sont vraiment antinomiques.
Cependant, et c’est peut-être l’image que tu te fais de moi, je ne suis pas pour un État vertical. Je suis pour un État fort et interventionniste, mais liquide et fondu dans la population (ce qui est la vraie définition de la démocratie). Et je pense d’ailleurs qu’un tel type d’État est incompatible avec une politique économique libérale puisqu’une une politique économique libérale est incompatible avec l’intérêt commun. Il y a des choses que le marché sait très bien faire comme satisfaire certains besoins (le besoin d’iBidules, par exemple), mais d’autres qu’il ne sait pas faire. Faire de l’agro-alimentaire sain, de la gestion de bien commun (eau, recherche scientifique, culture, aménagement du territoire) ou encore la santé, ce sont des choses que le marché ne sait pas faire et auquel il ne faudrait jamais, sous aucun prétexte les confier. Sinon, ça donne de la viande de cheval dans les lasagnes
Peux-tu en revanche m’indiquer la provenance de tes chiffres, à savoir les 10% contre 15% du PIB en terme de dépense dans la santé ? Je souligne au passage que cette comparaison peut être poussée un poil plus loin; le PIB/hab étant plus élevé aux ÉUs (~1.2 fois de mémoire), la dépense brut par personne est donc plus importante légèrement supérieure à ce que tu indiques. Au final, la dépense dans la santé par personne reviendrait à 8 000$ aux ÉUs contre 4400 en France ; néanmoins, ce chiffre n’est pas réellement représentatif, les plus pauvres n’allant pas à l’hôpital et les plus aisés y dépensant des fortunes.
Merci ! Ça fait très plaisir de lire ça.
Ils proviennent de diverses conférences que j’ai pu voir, principalement de Bernard Friot.
Tu as totalement le droit de penser que c’est forcément à cette situation que nous amènerait une société libérale, comme j’ai le droit de penser que ce ne sera pas le cas. Mais même au pire si c’était le cas, je préfère un asservissement consenti que d’être asservi par la force d’un état dirigé par une minorité d’arrivistes et de profiteurs.
Un état tout puissant et régulateur n’empêchera pas non plus les monopoles et autres abus, ce n’est pas une question de société libérale ou non. Et on sait déjà que cela ne fonctionne pas, avec en plus toute les dérives autoritaires dont on peut s’attendre d’un pareil état.
Ce que tu sous-entends c’est qu’il faut décider à la place des gens, parce que d’autres savent mieux qu’eux ce qui est bon pour eux et qu’il faut les protéger des méchants, mais surtout pas de ceux qui décident. C’est ce genre d’assertion que les libéraux refusent. Car ceux qui décident même avec les meilleures intentions du monde ne pourront s’empêcher de le faire par le prisme de leur propre moralité, voir dans leur propre intérêt et qu’ils ne représenteront jamais qu’une minorité d’individus soit disant éclairés.
Le pouvoir corrompt, il faut donc limiter au maximum les possibilités de corruption. De même l’exercice de la démocratie doit être décentralisé, localisé, plus le pouvoir est centralisé plus il est éloigné des citoyens, moins les citoyens ont de contrôle, plus ils sont justement asservis par ces élites, déconnectés de leur réalité.
Je n’ai pas la prétention d’être expert en quoique ce soit, mais je sais que je ne suis pas le seul à penser ce que je pense et que des experts en économie, en société, entre autres sont des libéraux. Je ne t’opposerai donc aucune source le net en foisonne.
Je pense que l’on arrive à la fin de la discussion, surtout que l’un comme l’autre nous nous focalisons sur les excès.
Non. Ce que je sous-entends, c’est qu’il faut toujours des règles, à un moment donné. Nous n’avons pas discuté de la question de qui fait les règles, nous n’avons discuté que de la question de savoir s’il faut des règles. Et je maintiens : il faut des lois. J’aimerais que ces lois, ce soit toute la population qui la décide. J’aimerais que l’État soit démocratique, donc liquide et fondu dans le population. Mais je ne démordrais pas du fait qu’il faut des loi et des lois fortes. En particulier des lois fortes pour encadrer le travail et le commerce. Parce que l’illusion libérale de se dire qu’il faut plus de lois du tout et que tout contrat de travail se négociera de gré à gré, c’est une illusion dangereuse. C’est comme ça que ça se faisait en France après la révolution française et ça a provoqué l’asservissement des travailleurs par les patrons. Il a fallu attendre plus d’une centaine d’années pour que les ouvriers obtiennent des syndicats et otiennent d’être protégés. Ça ne peut pas marcher.
Un certains top 10 des plus gros pollueurs mondiaux vous présenterait un liste bien similaire au topito présenté.
Le détenteur du capital investit pour acheter des moyens de production, fait venir des salariés et leur reverse une partie de la valeur ajoutée. La propriété des capitaux de l’entreprise ne se gagne pas parce qu’on vient juste d’être embauché , faut pas croire aux miracles. Si je travaille d’arrachepied pour monter ma boite, c’est pas pour que mes salariés me volent mon capital et jouent aux cons avec mon pognon. L’entreprise est ma propriété, comme ma maison, ma bagnole, mon PC.
L’article 17 de la Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen de 1789 précise : « Les propriétés étant un droit inviolable et sacré, nul ne peut en être privé, si ce n’est lorsque la nécessité publique, légalement constatée, l’exige évidemment, et sous la condition d’une juste et préalable indemnité. ».
À propos, je vois pas en quoi la forme de la SCOP est une atteinte à l’article 17 de la DDHC. Crois-tu que cela fonctionne vraiment de cette manière dans l’associatif ? Crois-tu qu’en dépit du fait que j’ai investi des sommes folles en matériel dans mon association j’en ai un droit de propriété !? Le raisonnement que tu tiens n’est ni plus ni moins qu’un raisonnement égoïste et égocentrique. Mon jouet. Tu crois que parce que tu as fondé cette entreprise les gens qui y travaillent doivent t’en être redevable ? Faux. C’est l’inverse : ce n’est pas toi qui les fait vivre, ce sont eux qui te font vivre. Ce n’est que grâce à leur travail apporté que ta boîte peut grandir. Tous les employés de ta boîte sont aussi responsables de son succès que toi. Et si tu ne me crois pas, essaie un peu d’en recréer une et en rester le seul employé, que je me marre…
Et pourquoi je n’aurais pas le droit de grassement me payer avec mes dividendes ? D’augmenter la valeur de mon capital, de ma propriété ? Si j’investis pour monter ma boite, c’est pas pour juste me faire rembourser mon capital, sinon autant le garder sous le matelas et le laisser dormir. Tant pis, il n’y aura aucune production de valeur ajoutée, pas d’emplois, pas d’impôts payés, juste des gens qui continueront de vivre dans la misère. Mais c’est pas grave, on a évité que Alexandre exploite des gens.
« On s’en fout que les pauvres restent pauvres, pourvu que les riches soient moins riches. » C’est ce que disait Margaret Thatcher au sujet de la doctrine de ses adversaires travaillistes. Quel est le plus important : que mes employés aient un travail et un salaire, qui leur donne la dignité et la possibilité de vivre leur vie, ou que je n’aie surtout pas de dividendes et de capital, parce qu’en étant actionnaire, on a décidé que j’étais un méchant ?
Faux, et c’est Marx qui le montre dans le Capital : le capital n’est que du travail accumulé sous forme monétaire. Le tiens et celui des autres. Il n’y a donc pas de capital, il n’y a que du travail accumulé. Par ailleurs, penses-tu que tes employés soient incapables de vivre sans ton entreprise ? Incapables de fonder la leur ou d’aller travailler ailleurs ? D’ailleurs, j’imagine que tu n’a pas créé ta boîte sur fonds propres. Tu as dû faire un prêt à la banque. Partant de ce oint de vue là, si la boîte n’appartient qu’à celui qui apporte le capital en premier lieu, pourquoi t’appartient-elle plus qu’à la banque ?
Et je ne vois toujours pas au nom de quoi, une fois ton aport initial remboursé, tu apportes quoi que ce soit à ton entreprise que les autres employés.
Parce que tu crois encore qu’il n’y a que les entreprises qui créent de la valeur ? Qu’elles qui paient des impôts ? Parce que les SCOP et les associations ne le peuvent pas ? Parce que les agriculteurs n’en sont pas captables ? Les artisant non plus ? Non, tu n’as pas le droit de te payer grassement avec tes dividendes parce que c’est du vol. Le code pénal définit le vol comme « la soustraction frauduleuse du bien d’autruit ». Hors, les dividendes, ce sont le fruit du travail des employés de l’entreprise. Soustraire cet argent à l’entrprise, donc au employés, c’est par définition, du vol. Du vol légal, pour l’instant, certes. Mais tout ce qui est légal n’est pas souhaitable, n’est-ce pas ?
Oh, mais ne t’inquiètes pas : tes emplyés se débrouillent très bien sans toi. La dignité des gens ne dépens pas de leur emploi. Je considère apporter bien plus à la société au travers de mon association ou de mes contributions su Github qu’au travers de mon emploi. Tu ne fais pas vivre tes employés. C’est faux. Ce sont tes employés qui te font vivre. C’est radicalement différent.
Mais tu te trompes. Ce n’est pas le fait d’être riche qui me dérange. Ce sont les conséquences que cela crée. C’est l’aliénation au travail qui en découle, c’est la misère pour ceux qui n’ont pas d’emploi que ça provoque, qui me dérange. Et c’est, par-dessus tout, le fait que dans notre société, être riche finit par donner des passe-droits et des pouvoir sur la vie des autres. Ça, ça me dérange.
Donc c’est bien être riche qui te dérange.
Et bien laisse-moi créer des emplois pour donner du salaire à ceux qui n’en ont pas. Je précise que je suis salarié moi-même, pas encore employeur et c’est mon salaire, le revenu de mon travail qui me permet de payer mon loyer, m’acheter les biens et les services que je veux, bref acquérir mon indépendance financière et personnelle.
« Oh, mais ne t’inquiètes pas : tes emplyés se débrouillent très bien sans toi. La dignité des gens ne dépens pas de leur emploi. Je considère apporter bien plus à la société au travers de mon association ou de mes contributions su Github qu’au travers de mon emploi. Tu ne fais pas vivre tes employés. C’est faux. Ce sont tes employés qui te font vivre. C’est radicalement différent. »
Va dire ça aux six millions de personnes qui cherchent du travail, qui n’ont pas de salaire. Sans travail, je crèverais la dalle en faisant la queue pour la soupe populaire (« Restos du coeur », on appelle ça). Je préfère travailler. Grâce à mon travail, j’ai ma dignité. Et c’est mon employeur qui me paye, jusqu’à preuve du contraire. Si demain je deviens patron, je serai fier de donner l’occasion à des gens de se lever le matin pour gagner leur vie et nourrir leurs gosses.
Merci pour ce billet. J’ai trouvé la partie sur les dépenses de santé particulièrement intéressante, un bon argument à renvoyer aux détracteur de la sécu. D’ailleurs je vis dans un pays ou l’assurance maladie est privée, bien qu’obligatoire, et je peux dire qu’elle me coûte plus cher qu’en France pour une couverture largement inférieure, et pourtant en France je ne faisait pas partie de ces sales parasites de pauvres qui payent même pas d’impôts alors qu’ils ont presque de quoi manger.
Je me permet un petit conseil qui marche pas mal en cas de « j’en ai marre de payer pour les autres ». Personnellement je répond en acquiesçant un truc du genre :
« Oh oui! Moi aussi, j’en peu plus de payer pour ces sales parasites de milliardaires »
Si c’est pas suffisant, comparer ensuite le lien de proportionnalité ces 15 dernières années entre l’appauvrissement des travailleur et l’engraissement démesuré des ultra riche n’ayant pour seul mérite que de porter le bon nom de famille.
J’ai aussi lu un commentateur nous parler de la théorie du ruissellement : « si les riches s’enrichissent, les pauvres en profiteront ». Parlez-en donc aux millions d’américains qui cumulent 4 boulots pour avoir la chance de pouvoir manger avant de dormir dans leur carton! Cette théorie est l’un des pires mensonges des adorateurs du Kapital!
J’ajouterai également pour notre second défenseur de ces malheureux riches, que pour ce qui est de payer des impôts, ça aussi c’est réservé aux pauvres. Faut arrêter de croire ce qu’on voit à la TV. Quand je comparais mon taux d’imposition à celui d’une connaissance, millionnaire de naissance et trader de métier, j’aurais mangé mon chapeau si d’aventure j’en avais porté un! Pourtant je ne touchait qu’un 20e de son salaire mensuel et suis encore loin aujourd’hui d’être imposable sur la fortune…
PS : Merci pour ce blog, j’apprécie tes articles même si je ne suis pas toujours d’accord. Et ce malgré le fait que tu les offres ainsi impunément espèce de sale communiste!
J’aimerais bien que u me donnes plus d’infos sur ce cas si tu en as, tiens. Je n’ai jamais eu le plaisir de connaître des gens fortunés. On ne vit vraiment pas dans les mêmes sphères :p
Hé bien n’hésites pas à commenter la prochaine fois que tu n’es pas d’accord. Mais n’hésites pas non plus à commenter la prochaine fois que tu es d’accord aussi, ceci-dit. Les gens ont beaucoup plus l’habitude de commenter pour me dire que j’ai tort plutôt que pour me dire que j’ai raison ce qui fait que parfois, je e sens très seul :p
Je te rassure c’est un hasard de la vie qui m’a permit d’obtenir ces informations depuis la source. Je ne côtoie pas ce genre de personnes, les quelques fois où il m’arrive de me trouver un peu trop près (géographiquement) de l’une d’elle, des montées d’agressivité me poussent généralement très vite à me déplacer pour mettre une distance de sécurité entre nous
Au niveau des détails tout ce que je sais :
– c’est un Français, né Français en France, de parents Français, et vivant et travaillant en France (A l’époque des faits, il y quelques années de cela)
– millionnaire par héritage, je ne saurais dire de combien
– Trader à Paris
si mes souvenirs sont bons ses impôts représentaient 3,5% de ses revenus (peut-être 4,5%). Pour ma part j’étais plus proche des 15% alors que mon patrimoine total ne valait sans doute même pas à un mois de son salaire…
Et le détail croustillant c’est qu’à l’époque le fabuleux bouclier fiscal de notre ex-pourriture (pardon, président), tu sais celui réservé exclusivement à ces malheureux devant payer plus de la moitié de leur salaire en impôts, lui avait permet d’économiser 1% là dessus (du coup il me semble bien que c’était 4,5% avant bouclier, puis 3,5% après)…
PS : pour les commentaires, bah, j’essaierai d’en laisser plus souvent, mais en général il faut qu’un truc me chatouille sérieusement pour me pousser à écrire..
je trouve que tu mélanges tout.
Trouves-tu normal qu’en tant que salarié célibataire je doive payer beaucoup d’impôts ?
En faisant un rapide calcul je trouve que je travaille du lundi au mercredi pour payer toutes les taxes et diverses contributions versées à l’état. JE ne travaille pour moi que du jeudi au vendredi.
Que des collègues, mariés, mieux payés que moi et ayant des enfants et leur femme au foyer payent zéro impôt sur le revenu, je trouve cela déjà démotivant.
Quand certains engrangent des milliers d’euros et ne payent que peu d’impôts, je trouve cela très ecoeurant car il y a une inégalité flagrante.
Au final, je ne suis pas prêt de changer d’avis. JE trime pour payer des impôts qui servent à beaucoup de choses … Mais qui sont utilisées par les autres, pas par moi.
Tu n’empruntes jamais aucune route ? Ne prend jamais aucun train ? N’a jamais utilisé aucune ligne téléphonique fixe ? Ne génère aucune ordure qui ai besoin d’être débarrassée !?
Vois, le problème derrière cette mentalité, c’est d’imaginer que les impôts et les cotisations sociales ne servent qu’à payer les aides sociales. Ce n’est pas le cas…
Les impôts servent aussi à payer l’entretien des routes, la police, les hôpitaux. Les impôts sont ce qui ont financé la pose des cuivres de France Télécom, des rails de la SNCF. Ils sont ce qui fait qu’il y a encore un flic pour t’accueillir lorsque tu portes plainte, un juge pour saisir ton contentieux de voisinage et une sage-femme pour suivre la grossesse de ta mère.
Les impôts sont ce qui font que les lampadaires de ta rue fonctionnent encore, que tes poubelles sont encore ramassés et que ton college était là pour t’accueillir.
Les choses ne sont pas parfaites, certes. Mais ne clame jamais que tes impôts ne servent qu’aux autres et jamais à toi. C’est faux.
P.S. : Et ne confonds pas impôts et cotisations sociales
En fait tout notre système fiscal est extrêmement complexe, et c’est grâce à cela que nos très riche échappent à l’impôt : une petite niche fiscale par ci, un petit investissement déductible par là…
L’exemple le plus connu est la holding familiale : tes bien appartiennent à une société dont tu es le seul actionnaire, et dont tu es aussi employé, et hop, tout ça n’entre pas en compte dans ton calcul de l’ISF…
Concernant les impôts dont tu penses qu’ils ne te profitent pas, j’avais pourtant adressé ce point dans de précédents commentaires. N’utilises-tu jamais de ponts, de routes, de transports publics pour aller au travail ? N’as-tu pas besoin d’eau, d’électricité ou de gaz qui ait besoin d’un réseau pour être acheminé ? Ce commentaire, que tu as posté, n’a-t-il pas eu besoin d’un réseau cuivre pour être transféré via internet de ton PC à ce serveur ? N’es-tu jamais allé à la piscine, la bibliothèque ou ne serait-ce qu’à l’école ? N’as-tu jamais visité de musée ou de monument public ? N’as-tu jamais eu besoin de La Poste avant sa privatisation ? Et je ne parle là que d’infrastructures publiques. Il y aurait encore beaucoup à énumérer.
Que les impôts puissent être sacrément mal utilisés depuis 40 ans, je pense que nous en convenons tout les deux. Mais ce n’est pas la question de l’article. L’article adresse une critique courante de l’impôt qui attaque le fondement même de toute société humaine : la mise en commun d’un certain nombre de ressources, notamment monétaire, dans le but de servir à toute la société.
Personnellement j’en ai aussi marre de payer pour les autres, mais uniquement ceux qui attendent que les allocs leurs tombent toutes cuites dans le bec.
Une économie libérale = danger.
Une société libérale = encore plus gros danger, à force d’insister sur le fait que chacun doit pouvoir faire ce qu’il veut, les gens le font et ça mène à une société totalement individuelle et égoïste avec un côté très maoïste, donc au revoir la démocratie.