Comparaison n’est pas raison
Prenons un 4×4, une voiture de sport, une familiale. Ce sont toutes des voitures, elles ont des roues, elles servent à se déplacer. On a envie de les comparer et la question bête qui ressort c’est quelle est la meilleure ?
Toutes sont des voitures pourtant la question n’a aucun sens. Il faut rajouter quelque chose, un contexte ou un point sur lequel se focaliser. La plus rapide sera probablement la voiture de sport, la plus spacieuse la familiale, celle qui pourra aller partout la 4×4. Il n’y a pas de meilleure voiture, un choix se fera sur certains critères (ou contexte) : Prix à l’achat, plaisir de conduite, consommation, etc.
Les guerres de religion entre Windows et GNU/Linux me fatiguent de plus en plus, c’est contre-productif. Il n’y a pas de « meilleur » système d’exploitation, il y a avant tout celui qui convient à l’utilisateur, celui qui vous convient. Mon article Cheminement d’un power user : De Windows à GNU/Linux annonçait le contexte dès le titre : 1/ Pour les power user 2/ Un ressenti parmi d’autres (le mien).
Je n’ai pas davantage raison qu’une autre personne, j’apporte seulement mon témoignage, j’espère l’avoir fait respectueusement et avec des réflexions intéressantes. Linux et Windows ont chacun leurs qualités et leurs défauts. Pour jouer par exemple je vais recommander Windows, pour comprendre son ordinateur je vais conseiller GNU/Linux.
Je croise des personnes qui veulent faire ressembler GNU/Linux à Windows, WTF ?! Bah oui prenons les pneus du 4×4, montons les sur la voiture de sport et collons lui une remorque. C’est ce que je tentais d’expliquer dans mon article, les utilisateurs de GNU/Linux et Windows sont différents, les moyens sont différents, la culture est différente. Il y a certains points qu’on peut comparer comme la taille des pneus – pardon la taille d’une fresh install – mais comparer la globalité n’a aucun sens.
Un utilisateur Windows ou Mac satisfait me convient parfaitement, je l’accepte et je ne vois pas de raison de l’ennuyer avec GNU/Linux y compris pour des problématiques de licences, de logiciels fermés, de formats propriétaires. C’est là où je suis en rupture avec plusieurs camarades, je ne souhaite pas la domination/victoire du Libre, je souhaite la satisfaction de chaque utilisateur devant son outil informatique. J’ai pleinement conscience que GNU/Linux et le Libre ne sont pas la solution à tous les problèmes mais à quelques-uns.
Il se trouve que dans mon contexte je kiffe grave GNU/Linux et je ne veux surtout pas retourner sur Windows parce que je m’y sens impuissant, limité, emprisonné. D’autres personnes trouveront Windows simple d’accès, proposant des programmes bien connus (Microsoft Office, Adobe Photoshop…) et ne bousculant pas leurs habitudes.
C’est le problème de l’amour et du lâcher prise.
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Or, ces aspects ne se dévoient qu’avec l’expérience, et il se trouve que beaucoup de ceux qui les perçoivent utilisent précisément des logiciels libres. Il est donc compréhensible que ces derniers cherchent à faire connaitre le libre, ce qui implique par effet miroir de dévoiler certaines des externalités négatives des solutions fermées – et pour les malhonnêtes de chercher à masquer/minimiser celles des logiciels libres.
La limite est justement là: comment éveiller quelqu’un dont le confort immédiat dépend de son sommeil ? Certains sont réceptifs, d’autres moins. Proposer et être factuel me semble essentiel. Imposer et sombrer dans l’idéologie serait tomber dans le même tort que celui qu’on dénonce.
Chacun est responsable, et le temps mettra les mauvaises pratiques à jour aussi surement que l’érosion le fait avec les montagnes.
Je croyais que tu étais débordé à 300%
Merci, Tcho !
A pluche.
La distro de l’année, pour moi c’est vraiment SolusOS. Bien conçue, les choses tombent sous la main pour un utilisateur non power-user. Et c’est assez difficile de tout casser, bref, le meilleur des deux mondes.