J’ai vu Kingdom

En ce moment, je vois tout un tas de trucs, films, séries… En fait, je vois tout un tas de trucs depuis un bout de temps. Et aujourd’hui, j’aimerais partager un peu avec vous, quelques petites pépites — ou quelques déceptions — que je peux voir. Et on commence avec Kingdom, une série fantastique-médiévale-western-samouraï avec des zombies qui nous vient tout droit de Corée ! Ouep ! Rien que ça !

Ok, pour certaines personnes, je vais probablement arriver un peu à la bourre puisque la série a maintenant plus d’un an et la saison 2 est à quelques jours de sortir sur les internets. Mais quand-même : ça pourrait intéresser 2-3 personnes qui n’ont pas l’œil rivé presque heure par heure sur le tableau des sorties Netflix. En fait, je me situe un peu à la frontière entre Le fossyeur de films et Dédé, le pilier du PMU du coin qui — chance du hasard de la conjoncture — est aussi docteur en philosophie et en neurosociologie.

Alors je sais pas vous mais moi, ma rencontre avec le cinéma coréen, c’est assez récent. Ça date de Train to Busan, film de science-fiction avec un scène de tension tendue comme le slip de Gérard Larcher qui, déjà… Mettait en scène des zombies. Mais je ne tirerais aucune conclusion sur l’appétence éventuelle des coréens pour la chair fraîche et la chair en putréfaction. Deux œuvres ne sont définitivement pas une cohorte statistiquement significative.

Mais revenons donc à nos zombies de Kingdom. La diégèse se situe donc en Corée, à la toute fin du XVIe siècle. Le prince héritier de la couronne coréenne se retrouve au cœur d’une machination politique menée par un clan rival au moment même où une étrange maladie (zombie !) se répend au sud du pays. Bien évidemment, vous vous doutez que les deux événements sont liés !

Et donc ? Comment qu’c’est, Kingdom ? Hé ben c’est vachement bien ! La direction photo est magnifique, la direction cascade bénéficie de gros moyens pour une série — avec notamment une scène de poursuite en chariot assez dantesque qui se finit dans littéralement dans la caméra — et y’a Bae Doonaet ça, ça me met en joie ! Bae Doona, moi, je l’ai connue dans Cloud Atlas puis Sense8, des sœurs Watchowki — je vous ai dis que j’aimais bien le travail des sœurs Watchoski ? — mais elle a aussi sa petite carrière dans le cinéma coréen puisqu’elle a tourné dans le très acclamé The host de Bong Joon-ho.

Bong Joon-ho, c’est un monsieur de cinéma coréen. Il a réalisé, notamment, The host, donc, mais aussi Memories of a murder, Parasite ou Snowpiercer. Ceci dit, je vous dit ça, mais le seul film de lui que je connaissais et que j’avais vu, c’est Snowpiercer... Et je savais même pas que c’était de lui[1]. Mais je digresse.

Gresse

Pardon…

Ceci dit, la série aussi possède ses ressors comiques un peu nuls mais toujours aussi drôles. Notamment le cliché du maire/prefet/chef/responsable politique un peu empoté et carrément pleutre, qui n’arrive pas à prendre des décisions, et s’approprie maladroitement celles des autres. Une ou deux blagues caca, aussi, parce que c’est pas parce qu’on réalise une série de zombies qu’on peut pas avoir une âme d’enfant <3. Et, entre les scènes d’humour grotesque, quelques scènes de tension, quelques scènes de bravoure, quelques plans qui ne dénatureraient pas dans un western spaghetti et quelques chorégraphies directement sorties des films de kung-fu hong-kongais. Le mélange passe très bien, d’autant que les ingrédients sont dosés avec une grande parcimonie et je sais même pas pourquoi je suis parti sur le champ lexical de la cuisine puisque la moitié des scènes de bouffe de la série vous donneront plutôt envie de gerber.

Bref, j’ai passé un excellent moment, emitoufflé dans ma couverture pilou, affalé contre ma chérie. La première saison se finit vite avec un compte de 6 épisode et la saison 2 ne semble pas vouloir en compter plus. Une série toute indiquée, donc, pour se regarder pendant un week-end de temps de chiottes comme ça l’était chez moi dimanche dernier.

Notes de bas de page :
  1. Ma chérie m’a tout appris <3

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