C’est reparti pour 5 ans de Macron : on ne l’avait pas vu venir dis donc.

Je n’ai pas voté Macron au 1er tour. Et le 2ème tour était une catastrophe annoncée depuis des mois. Il fallait donc faire barrage à l’extrême-droite. C’était le refrain médiatique de ces 15 derniers jours. Voir avant même le 1er tour.

Et oui, voyez-vous, le FN/RN est invité cordialement sur toutes les chaines de télé et de radio tout au long de l’année à infuser leur racisme, leurs médiocres réponses économiques et sociales. Mais ils sont méchants, très méchants, immoraux, à rejeter. Mais on les invite partout quand même.

source : https://twitter.com/Ben_Guinaudeau/status/1488608397733908480/photo/1

Et là soudain, il fallait faire barrage comme par magie, vite, allons voter, la main sur le coeur pour sauver la France, la République, la petite Annick et tout le toutim !

Alors non : arrêtons cette mascarade.

Si vous voulez faire barrage à l’extrême-droite, ne l’invitez plus sur les plateaux télé, ne l’interrogez plus à la radio aux heures de grande écoute. Ne leur accordez pas une once de crédit en leur permettant de débiter leurs conneries. Ne dégradez les esprits des gens en les soumettant à tant de bassesse. Le barrage moral, c’est tous les jours et dans toutes les émissions.

Pas quand il s’agit de faire élire le candidat des riches et des classes aisées.

Pour rappel, 5 années de Macron, c’est un nombre de forfaitures incroyables contre le pays, les Français et les Françaises et ce qui constitue nos services publics.

N’oublions pas l’impréparation de notre pays face à la pandémie Covid, les mensonges sur les masques inutiles alors que Macron savait qu’ils avaient été détruits, des décisions sanitaires prises en conseil de défense hermétiques à la démocratie, Agnès Buzyn et ses regrets sur la gestion de la pandémie qui au final bénéficiera d’une double promotion, la baisse de 17 500 lits d’hopitaux y compris pendant la pandémie.

Je n’oublie pas non plus l’affaire Benala et les trop nombreuses violences policières lors des manifestations contre la loi Travail, la réforme des retraites et les manifestations Gilets Jaunes. Douce France mais répressions violentes dans les rues du pays ? Qui a maintenant envie de participer à une manifestation en France ? La peur est dans la population avec ce raz-de-marée de violence de l’Etat, durablement libérée par Macron.

Je n’oublie pas non plus les tentes des migrants découpées au cutter par les forces de police française à Paris, à Calais et partout où les caméras n’ont pas pu filmer, les confiscations de sacs de couchage en hiver quand il fait -4° dehors. Mais l’extrême-droite raciste, c’est le RN, hein ? J’ai bon ?

Je n’oublie pas nons plus les actes et les décisions économiques de Macron.

• La suppression de l’Impôt Sur la Fortune sur le patrimoine financier des plus riches (alors que les inégalités de patrimoine financier sont plus grandes que jamais et cela dès 2019). Rappelons que la finance ne crée pas d’emploi dans l’économie réelle et qu’elle accélère le réchauffement climatique par son soutien aux energies fossiles, l’extraction de ressources et la déforestation.

• La mise en place du PFU, prélèvement forfaitaire unique, sur les revenus du capital, contraire au principe de la progressivité de l’impôt. On vous a dit « candidat des riches » et vous n’y avez pas cru ?

• la suppression de la taxe d’habitation qui brise le lien entre les habitants d’une commune et leurs élus, qui profite finalement aux plus riches et qui casse les reins des communes qui perdent un impôt local important. On finance comment les collectivités territoriales maintenant ?

• le remplacement des cotisations chômage des salariés par la CSG (qui affaiblit le droit aux prestations chômage, qui permet de mettre en cause le droit des syndicats à gérer l’Unédic).

Bref, voici ce que je peux sortir en 30 minutes pour écrire ce billet, sans trop forcer.

Donc le coup du barrage, amis médias, éditorialistes aux mains des milliardaires, vous repasserez.

Restent les élections législatives du 12 13 et 19 juin qui peuvent contrecarrer les plans économiques et sociaux de Macron avec une majorité de députés en oppositon (FI et Verts ?). Là, j’irais voter.

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Billet complémentaire : J’ai croisé le futur premier ministre.