Faire mal aux géants de la tech étasunienne, c’est quitter leurs services

Les géants de la tech étasunienne se sont rendus indispensables et sont maintenant en position dominante dans nos vies de tous les jours. Microsoft, Google, Facebook, Whatsapp, Instagram, Snapshat, etc. Il ne se passe pas une minute sans que nous n’utilisions leurs services.

Nous sommes nombreux et nombreuses à avoir averti des dangers de cette situation depuis de nombreuses années.

Quand un monopole écrase tout, il se permet de merdifier son service (lire là et là) et de nous submerger de publicité, de baisser la qualité de son service, de nous prendre pour ses esclaves numériques en exploitant toujours plus nos données intimes et de violer notre consentement numériques en espionnant notre navigation numérique et nos habitudes de consommation, tout en aspirant notre concentration et notre temps d’écran.

Puis, on rajoute à cela, une volonté politque hégémoniste avec Trump et nous voilà, nous Européens et Européennes, dans une merde noire.

Il faut donc fuir les monopoles et les géants de la tech made in USA. Car les Etats-Unis d’Amérique sont les ennemis de l’Europe (et du reste du monde). Trump est le révélateur ultra-violent de cette école de pensée géopolitique américaine. Ne vous y trompez pas, Clinton, Obama et Biden, sous des apparences plus sympathiques avec nous, validaient la politique du soft power étasunien, là où Trump a arrêté de mettre les formes et une bonne dose d’hypocrisie.

J’avais écrit des trucs à l’époque de la Spirale Digitale, puis ensuite en 2019 sur ce blog : Trump à la rescousse du logiciel libre

L’équation est simple : les USA font de l’ingérence économique par l’imposition du dollar US dans les transactions mondiales et par le Cloud Act qui leur permet de se servir dans les datacenters basés aux USA. Ainsi, les USA peuvent attaquer les entreprises européennes (coucou Airbus, coucou Veolia, etc), les services étatiques européens (coucou les données de la Sécurité Sociale hebergéee chez Microsoft) et nos données privées (coucou Gmail, Outlook, Whatsapp, Facebook, Instagram, etc).

Les solutions alternatives existent mais demandent un effort personnel pour changer d’habitude et tenter d’emmener nos proches avec nous ailleurs, dans de nouveaux univers numériques.

Les sites proposant des alternatives sont nombreux :

https://github.com/pluja/awesome-privacy

Privacy Guides

Ethical Net

Privacy Tools

Prism Break en Français

Wikilibriste

Bref, les solutions numériques sont nombreuses :

• hors du sol étasunien (pour éviter de se faire fouiller ses données par le cloud act),
• pas issues d’une entreprise étasunienne,
• de préférence open-source ou libre,
• de préférence chiffrer (crypter pour ceux et celles qui ne sont pas de pros),
• à travers un VPN pour brouiller un minimum votre navigation internet (sans véritablement être anonyme),
• sans être inondées de publicité.

Ce qui donne pour ma part :

• Un système d’exploitation GNU / Linux : Ubuntu, Linux Mint, Kubuntu, Xubuntu pour le grand public,
• Le navigateur internet Firefox, Floorp ou Vivaldi,
• Un VPN comme Mullvad, Ivpn ou Ovpn,
• La messagerie téléphone Signal à la place de Whatsapp,
• Mastodon, Bluesky et Pixelfed plutôt que X/Twitter ou Instagram,
• Upnote plutôt que OneNote ou Google Keep,
• Pcloud, Kdrive d’Infomaniak, Treasureit à la place de Google Drive ou Onedrive pour le stockage,
• Kdrive, OnlyOffice Docs pour éditer des documents en ligne à la place de Google Docs et Microsoft Office 365,
• Vivaldi Webmail, Infomaniak Mail, Tuta Mail, Startmail plutôt que Gmail, Hotmail ou Outlook,
• Duckduckgo, Startpage plutôt que Google Search ou Bing.
• Concernant ChatGpt et autres IA génératives, je ne désire pas utiliser ces services.
• Openstreet map à la place de Google Maps ou Bing Map

Il y a de quoi faire pour changer d’univers numérique, les alternatives sont nombreuses. Tout comme on désire changer ses habitudes alimentaires ou de mode de déplacement, c’est une question de motivation et de curiosité.

Alors musclez votre jeu numérique !