Assassin's creed II : l'apogée avant la chute
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Si le premier épisode de la série ressemble beaucoup à Prince of Persia dans son univers, les trois suivants lui ressemblent moins de ce point de vue, mais beaucoup plus dans leurs mécaniques. En effet, ces trois épisodes prennent place dans l’Italie et la Grèce de la renaissance. Ils délaissant l’ambiance orientale et mythique propre au premier épisode et à la série Prince of Persia pour une ambiance plus ancrée dans la réalité. En revanche, font alors leur apparition des phases de plateforme et d’énigmes à base de mécanismes à activer que l’on croirait tout droit sorti d’un jeu du prince de Perse.
Ces trois jeux mettent en scène un italien natif de Florance — Ezio Auditore — à trois époques différentes de sa vie et constituent ce que l’on appelle donc la « trilogie d’Ezio ». Bien que les décors du premier Assassin’s creed fussent déjà majestueux, cette trilogie me mit un claque plus monumentale encore. Elle se compose d’Assassin’s creed II, Assassin’s creed — brotherhood et Assassin’s creed — revelations. Le premier propose de visiter Florance, Venise, le Vatican, la campagne toscane, Romagne, Monteriggioni, Forlì et San Gimignano, le second se place entièrement dans Rome et le troisième à Constantinople, peu d’années après la chute de l’empire Byzantin.
Ce qu’il manquait au premier
Bien qu’Assassin’s creed II ait été développé en deux fois moins de temps que son prédécesseur, il propose une vision entièrement nouvelle des mécaniques de jeu. Faisant de la répétitivité du premier épisode un lointain souvenir, il propose un ensemble de missions varié et intéressant, se payant même le luxe de développer un grand nombre de missions annexes. Couplé à des environnements encore plus gigantesques et majestueux que le premier épisode, Assassin’s creed II peut être définit comme — n’ayons pas peur des mots — presque parfait.
Le premier épisode m’avait laissé sur un cliffhanger à couper le souffle, le second me propose une ouverture magistrale sur les toits de Florence accompagnée d’une musique magnifique.
La qualité de la bande son est en effet une constante sur les quatre premiers épisodes de la série Assassin’s creed. Elle est composée par un monument de la musique de jeu-vidéo : Jesper Kyd et illustre les moments forts de la série avec une rare élégance. La musique accompagnant le générique de fin m’avait déjà laissé sur le cul tant elle contenait en elle seule à la fois les aspects surnaturels et futuristes de l’histoire, et l’ambiance orientale des lieux visités :
L’ouverture d’Assassin’s creed II réitère avec une musique qui sied parfaitement à la mission d’introduction (une course sur les toits) et se conclut dans une variation mélancolique :
Ça m’a foutu une trempe…
L’histoire continue
La trame narrative n’est pas en reste dans cette trilogie. L’histoire d’Ezio autant que la méta-histoire de Desmond Miles sont développées. La trame narrative de 2012 se complexifie, répond à beaucoup de questions, en pose encore plus. Bref, ces jeux méritent d’être joués. La trame contemporaine se déroule sur un fond de fin du monde de 2012 à la recherche d’une mystérieuse race ancienne ayant vécu sur terre il y a des milliers d’années et qui aurait disparue à la suite d’une catastrophe naturelle semblable à celle qui s’apprête à se dérouler à nouveau. L’histoire d’Ezio et celle de Desmond Miles sont liées par des artéfacts un peu surnaturels créés par cette première civilisation et qui pourraient renfermer la solution à la catastrophe annoncée.
Les premiers signes de faiblesse
Assassin’s creed : Brotherhood constitue une très bonne suite pour Assassin’s creed II. Il reprend les mécaniques de jeu de son prédécesseur et lui en adjoint quelques autres. Ezio s’établit dans cet épisode à Rome où se passe l’intégralité de l’action. Bien que Brotherhood soit le premier épisode de la série à ne présenter qu’une seule ville, la carte est gigantesque puisqu’elle comprend également la campagne environnante de Rome que l’on prend plaisir à parcourir à cheval.
Cependant, avec le troisième épisode de la trilogie, la série va commencer à montrer les premiers signes de déliquescence. Comprenez bien : Assassin’s creed — revelations reste un très bon épisode, mais c’est à ce moment qu’on sent que la série s’épuise. Si quelques mécaniques de jeu sont introduites dans cet épisode, comme les pièges, elles restent très anecdotiques et le jeu se contente essentiellement de faire évoluer légèrement les mécaniques déjà existantes. Côté histoire, le dernier épisode de la trilogie d’Ezio est l’occasion d’explorer un peu du passé de Desmond Miles et, particulièrement, sa relation avec son père ; un assassin, lui aussi. Mais malgré cet aspect intéressant, la trame commence à patiner sérieusement et si, à nouveau, beaucoup de questions sont posées, de moins en moins trouvent leurs réponses entre Brotherhood et Revelations.
Les rats quittent le navire
Lorsqu’Assassin’s creed : revelations paraît c’est une profonde chute aux enfers qui s’amorce pour la série. En effet, prévu par Patrice Désilets pour être initialement une trilogie, la série sera achevée par son propre succès lorsqu’Ubisoft décide de ne pas s’assoir sur sa poule aux œufs d’or et de continuer la série à raison d’un épisode par an. Patrice Désilets, qui avait déjà un pied en dehors d’Ubisoft pendant le développement d’Assassin’s creed : brotherhood se barre 5 mois avant sa fin. C’est également le cas de Jesper Kyd, qui signe la génialissime bande-son de la série jusqu’à Brotherhood et qui sera secondé, puis remplacé pour Assassin’s creed III par un clone fadasse d’Hans Zimmer : Lorne Balfe. Mais moi, à ce moment-là, je ne me doute pas encore de ce qui s’apprête à me tomber dessus avec Assassin’s creed III…
Déjà 2 avis pertinents dans Assassin's creed II : l'apogée avant la chute
Les commentaires sont fermés.
Une claque.
Un peu frustré par la méta-histoire où pas grand chose ne se passe.
Tu n’as pas parlé d’un point essentiel (enfin 2) de Brotherhood : la reconstruction de Rome par quartier qui permet de recruter des assassins qui évoluent et t’aident dans les missions (même si à la fin ça devient trop facile) et surtout l’apparition du mode multijoueur !
On peut buter de l’humain sans arme à feu, j’ai trouvé ça révolutionnaire, à une époque où les Call of Machin passaient en force.
J’ai toujours détester jouer en ligne, mais ACB m’a mis une claque et je l’ai bien approfondi, comprendre que je suis devenu bon en multi, avec des heures de jeux !
Ok pour le côté solo ACR est moyen, mais le multi continue, s’améliore, donc j’ai pris plaisir à faire le solo et me suis éclaté sur le multi.
Avant le début de la chute…
J’ai trouvé la reconstruction de Rome assez anecdotique, perso. C’est la même mécanique que pour la reconstruction de Monterrigioni dans le 2, finalement. Mais l’incentive est… décevant. Au final, ça ne fait que rapporter de l’argent. Pour le recrutement des assassins, j’ai trouvé cette mécanique assez géniale et très frustrante en même temps. Un truc que j’ai toujours trouvé bâclé dans la série, c’est le fait que la confrerie des Assassins est toujours plus suggérée que montrée. On nous dit qu’elle ramifie partout dans le monde, mais partout où le héro se trouve, elle est toujours soit en ruine, soit le héro est à sa tête. On ne rencontre que peu d’autres assassins de la confrérie. En particulier, on ne sait jamais comment elle est organisée, s’il y a un conseil, des chefs, des légendes, etc. Il n’y a que dans le premier, au final, que la confrérie est vraiment montrée comme une confrérie organisée. De ce point de vue, le 3 et Black flag, c’est les pires. Y’a juste 0 vrais assassins…
Pour le multi, j’ai jamais testé. J’ai pas l’esprit de compétition