Réseau social

Au détour d’un mail Cyrille m’a apostrophé il y a quelques semaines : « tu devrais venir sur diaspora*, tu rates quelque chose ».

A1 parlait également de réseau social dans mon article précédent. Je n’ai jamais été clair sur ce sujet de réseau social, je vais dire ce que j’en pense.

Je ne suis sur aucun réseau social aussi bien sous « Cascador » que sous ma vraie identité. Ni Facebook, Twitter, diaspora*, LinkedIn, aucun. Le seul moyen de me joindre directement c’est par mail ou par téléphone/sms.

Mon « réseau social » ce sont mes articles sur ce blog, le Journal du hacker et l’échange de commentaires. C’est comme ça que je communique, c’est comme ça que je fais des rencontres, que je crée des liens avec d’autres personnes.

Chacun DOIT remettre en cause ses outils car dans le monde actuel la plupart des outils sont faits pour nous enfermer, pour capter notre attention, pour nous retenir le plus longtemps possible. Mon attention et mon temps me sont précieux, je ne me les laisse pas dicter par des signaux venant tout azimut d’une multitude de réseaux sociaux. Je choisis où je veux lancer un signal et où je veux le recevoir.

Quand Cyrille dit « tu devrais venir sur diaspora*, tu rates quelque chose », nous ne sommes pas du tout dans la même approche. Il est comme dans un aquarium avec les personnes qui partagent ses idées et qui pourraient donc lui en amener de nouvelles. C’est un « environnement » propice aux échanges sur les thèmes qu’il apprécie.

Pour ma part je cherche puis je trouve les questions et les besoins que j’ai. Après quoi je me met en chasse d’une solution pour y répondre. Je ne circule pas dans un environnement, je suis des directions différentes pour atteindre des buts précis.

Je ne dénigre évidemment à aucun moment le fait d’être avec des personnes qui partagent les mêmes idées. C’est le concept du réseau social, être avec ses proches que ce soit amis, famille ou par affinité de thèmes, sujets.

Mon « réseau social » est contenu, facile à déterminer, fini. J’évite la dispersion, j’évite le bruit, je suis totalement concentré sur le signal. C’est un choix.

Par effets de bord je ne suis pas la tête sous l’eau en train de courir sur Facebook, lire des tweets par centaines, lancer un bon mot ou vouloir réagir à une actualité. Je ralentis mon temps, je le maitrise mieux, j’en ai davantage. Encore une fois vous connaissez mon point de vue sur le temps lol.

Si je devais aller sur un réseau social, ce serait incontestablement diaspora*. Pour de nombreuses raisons déjà parce que j’y ai mes contacts les plus précieux A1, Cyrille (ah non pardon), Augier, Genma et bien d’autres. Parce que quoi qu’on en dise on arrive encore à se parler sur diaspora* ce qui n’est plus le cas des autres réseaux sociaux comme Facebook ou Twitter où on cultive son égo et l’immédiateté de l’information (ainsi que sa veille).

J’ai été inscrit il y a 10 ans sur Facebook, je n’ai jamais accroché. Cette espèce de mise en scène systématique de nos vies comme un spectacle offert au public. Il y a un espèce de voyeurisme des autres et une question lancinante, « qu’est-ce qu’ils font de mieux que moi ? »

Pour ma part je construis ma vie. Si d’autres ont mieux réussi que moi tant mieux mais nous avons, chacun, notre idée du bonheur qui n’est pas celle du voisin. Les comparaisons ont leurs limites.

Aujourd’hui je me satisfais tout à fait du fonctionnement de mon « réseau social ».

Dernière petite précision, ma veille me satisfait aussi pleinement. Je la partage totalement (enfin sur les sujets liés au Journal du hacker), de manière aisée (paye ton bookmarklet, merci tintouli !) et selon mes convictions (le temps consacré est insignifiant/dérisoire pour moi par rapport au gain que ça peut potentiellement apporter à d’autres).