L'écriture enchaînée
Il m’aura fallu 11 jours pour me rendre compte que j’ai à présent besoin d’écrire. Donc me revoilà.
A1 m’avait alerté sur le caractère irréversible de dire que j’arrêtais d’écrire et du ridicule que ça pourrait engendrer si je me remettais à le faire. Aucun regret, aucune honte, moi. Se sentir ridicule d’être soi-même, pas pour moi. J’accepte mes défauts, mes erreurs et je les regarde bien en face pour les combattre.
Je n’avais pas besoin d’une pause, j’arrêtais d’écrire, vraiment. Ça m’a permis de me regarder dans le miroir et voici le bilan :
- Bloguer ne me convient plus, bloguer utile est mon nouvel objectif. C’est en cours
- Écrire est devenu un besoin. Ce n’était pas prévu au programme mais c’est ainsi. Je l’ai compris et aujourd’hui je l’accepte. Ironiquement je n’écris pas par moi-même, j’ai la flemme. En revanche publier en tant qu’objectif me force à écrire
- Publier est un objectif. Cela m’oblige à réfléchir, prendre du recul, ça me force à écrire et à me confronter à mes idées et aux idées des autres
- Monter sur le ring j’en ai horreur mais ça muscle mes réflexions, mes réflexes, ça m’entraine
- J’ai identifié les points qui consomment le plus de mon temps, c’est le sujet du prochain article
- Je m’assois généreusement sur les points qui me posent encore de gros problèmes, je peux vivre avec certains mais pas avec d’autres. Je vais la jouer intelligemment, un pas après l’autre. Si je regarde au loin, je ne vois aucune solution. Si je me cantonne à un pas après l’autre, j’avance et je verrai à chaque pas si une solution se profile à l’horizon (enfin)
- Trop plein. Trop de pensées, trop de réflexions, il faut que ça sorte. Comment le dire autrement ? L’acte d’écrire permet de se focaliser sur un sujet précis, l’acte de publier m’oblige à argumenter, justifier, sourcer, interroger. Je ne publie pas pour mon égo, j’écris pour moi et je publie pour vous. Une différence essentielle
- J’ai noté un besoin pour mon équilibre personnel : Du temps, de la solitude et du silence. J’ai besoin de m’entendre penser
- J’ai pris conscience qu’en écrivant, je me reconnecte avec moi-même. Ça fait sens. Je progresse, je me vois. Il me semble qu’une réflexion censée, c’est de s’occuper de soi-même. Dans ce monde de fous qui tourne beaucoup trop vite pour n’importe quel être, j’ai trouvé le moyen de ralentir le temps, MON temps
- Je sais depuis longtemps que mes articles sont des souvenirs, des clichés instantanés de qui j’étais, comment je pensais et à quoi. Cyrille au détour d’un mail me rappelait la chance que nous avions de pouvoir contempler le chemin parcouru en relisant nos articles. Je ne lutte pas contre la mort, je lutte contre l’oubli. Je retiens mes souvenirs
- Le focus que provoque l’acte d’écrire, comme une bulle de pensées, permet de s’évader, de se libérer des tracas journaliers et finalement de se concentrer sur l’essentiel
- L’ironie d’être enchainé à l’écriture, c’est que l’écriture me libère. Je connais mieux mes dépendances à présent, j’identifie mieux mes chaines, ça me permettra d’atteindre plus facilement l’autonomie
Tcho les filles !
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Je t’ai manqué, hein !?