Articles de la catégorie «Réflexions» :
Black Friday : la proposition ultime de la société, vraiment ?
Alors que le vendredi noir (celui de la catastrophe ?) approche, je suis effaré par l’engouement planétaire pour ce grand moment d’hystérie collective.
Cette journée sombre (noire comme le deuil de la décence ?) symbolise bien la pensée du moment de nos sociétés occidentales repues et incapables de penser à court, moyen et long terme. Consumérisme et consommation sont les seules prescriptions possibles.
Les gens vont faire la queue devant les magasins d’électroniques et de vêtements, comme les croyants pour la communion et s’écharper pour acheter un barbecue ou un jeu vidéo, comme lors de sacrifices rituels ou de grandes transhumances annuels.
L’imposition de ce modèle de vie est extrêmement violent pour ceux qui, comme moi, ont conscience que les 3/4 de l’humanité ont déjà de la peine à manger à leur faim. Le bonheur et la réussite vont se calculer en écran plat, robot ménagers, téléphones et tablettes accumulés,… Lire la suite
Le grand silence
J’ai fait le constat durant mes congés d’été qu’il était de plus en plus difficile pour moi de partager.
J’ai parlé d’intimité et du syndrome de l’imposteur. Je suis tiraillé entre la volonté de partager et faire publiquement, l’intimité de mes écrits (expérience et pensées), la critique reçue, la peur qu’on me démasque en tant qu’imposteur et qu’on me ridiculise.
Je ne sais plus vraiment pourquoi je m’impose ces contradictions. Assurément j’en tire bien davantage du positif que du négatif mais quoi de plus paisible, tranquille et reposant que le silence.
Vous lisez mon dernier article, j’espère que vous avez appris des choses, j’espère que ça a été utile. Désolé pour les articles promis et jamais publiés. On continuera de se croiser sur le Jdh et dans le forum des bons pères de famille.
(Tr)oppressé
J’ai enfin pris le temps de regarder (Tr)oppressé, une série documentaire de Arte de 10 épisodes de 5mn que je vous recommande très très très chaudement.
Sous haute tension Intensité et résistance. Mesure/chiffre/métrique et performance Conso, boulot, dodo Consommation et urgence. Désir perpétuel et plaisir éphémère (cycle : vouloir, obtenir, en jouir, jeter, passer au désir suivant) Temps de cerveau disponible Information et attention. Distraction, dark patterns, dépendance, impulsivité et stimulation émotionnelle. Érosion et destruction de la volonté, importance des priorités Mobilisation générale Notification et mobilisation. Soumission à la connexion, droit à la déconnexion, obligations de l’employeur En direct, une réaction ? Quantité et qualité. Impératif de l’urgence (temps court) et contrainte de la durée (temps long), profusion et flux Algorithmes endiablés Algorithme et prolétarisation Cerveau en mode avion… Lire la suite
La haine : Racisme
Un utilisateur du Jdh a remonté « ça » (hxxps://democratieparticipative.biz/torrent-de-haine-mediatique-juive-contre-democratie-participative/) comme article, il a été banni immédiatement. Le site se nomme Démocratie Participative et arbore fièrement « le site le plus engagé pour la liberté d’expression ». Je vous invite à cliquer dessus, vous verrez notamment cette jolie image.
J’apprécie particulièrement le texte qu’il a mis sous l’info remontée : « Un peu tendancieux, mais ça montre que la justice peut facilement décider de priver certains de liberté d’expression et organiser une censure des idées sur Internet ».
La haine il faut la voir, la sentir, la toucher parce que malheureusement trop de gens pensent que c’est exagéré, que ça n’existe pas vraiment, que ça ne les concerne pas. Ils oublient. Pire que tout, ils pensent qu’on peut se permettre de laisser faire avec le risque de la laisser se propager, s’ancrer, se banaliser.
J’ai trouvé LA perle rare ici (hxxps://snowbay.wordpress.com/la-creativite/questionsreponses/).
Au début je n’ai… Lire la suite
Facebook, le site qui ne vendait rien
Il est des sujets dont on se lasse jamais : celui qui m’intéresse particulièrement dans ce billet, c’est le meilleur réseau social du monde, Facebook.
Le meilleur parce que c’est le plus gros, le plus utilisé, avec le plus grand nombre d’utilisateurs et le plus d’argent généré soit 2,2 milliards d’utilisateurs, 40 milliards de chiffres d’affaires et 15 milliards de bénéfices. Il est souvent difficile de projeter une réalité physique sur de tels chiffres et de donner corps à une valeur numérique.
Essayons avec d’autres exemples de même nature.
Prenons l’entreprise Renault : 58 milliards de chiffres d’affaires, résultats net de 5 milliards. Ça doit faire beaucoup de voitures vendues.
Essayons avec La Société Générale : 23 milliards de chiffres d’affaires, 3.4 milliards de résultats nets. On imagine le grand nombre d’agences bancaires partout sur le territoire, celles que nous croisons dans notre quotidien, dans nos villes. On peut facilement imaginer… Lire la suite
Doux rêveurs, triste réalité
J’ai croisé ces mots :
Et pourtant, c’est pas faute de travailler. Oui mais bénévolement bah… Ça rapporte pas vraiment des sous. (source) Bon je crois que j’arrive a un tournant. L’utopie de vie que j’ai construite ces 5 dernières années et auquel j’ai aimé croire arrive vers la fin. Enseignant, Freelance voulant choisir sur quoi je bosse plutôt qu’on me l’impose, vivre a mon rythme et pas a celui qu’on m’impose,… Pourquoi ça sent la fin, car je vais avoir probablement moins d’heures voir pas d’heure d’enseignement a partir de février, car je ne cherche pas les projets et que ceux qu’on me propose sont souvent inintéressant… Car le libre ne paie pas sauf pour quelques gros projet connus. (source) Instagram me fait vivre (source) Non pas possible, c’est là où est le public. On préfère plier l’outil pour l’adapter… Lire la suite
Exigences, possibilités, peine
Je pense faire partie du Libre car j’y contribue. Simultanément c’est parce que j’y contribue, que je m’en éloigne et que je vais m’en éloigner de plus en plus.
Je tiens beaucoup au Jdh, c’est une part de moi. S’investir dans un projet ce n’est pas que contribuer (par du code par exemple), c’est plus basiquement passer du temps dessus, résoudre les problèmes, répondre aux questions, communiquer. Plus on passe du temps sur un projet, plus on s’y attache personnellement. On s’investit dedans, on y met une part de soi.
Un jour arrive où le projet nous dépasse, il atteint une masse critique désignant une réussite mais surtout il apporte quelque chose, il répond à un besoin ou résoud un problème. Cette masse critique impose qu’on ne doit plus réfléchir en terme d’équipe (les quelques contributeurs derrière le projet) mais en terme de communauté. Que souhaite la communauté ?
D’un… Lire la suite
Inatteignable
Le nom de la dernière campagne Framasoft Contributopia est visiblement constitué des mots contribution et utopie, ce dernier ayant deux sens : A/ Plan imaginaire de gouvernement pour une société future idéale, qui réaliserait le bonheur de chacun B/ Ce qui appartient au domaine du rêve, de l’irréalisable.
Framasoft a fait les choses en grand avec des visuels créés par David Revoy. Le mot fantasy me vient à l’esprit, on parle donc du domaine du rêve, de l’irréalisable ?
Dans où va Framasoft j’avais souligné ce qui me semblait être un gros problème : Avoir un objectif adéquat et réalisable est plus sain qu’un objectif irréprochable mais inatteignable. Il faut faire des choix mais aussi des compromis au risque de déplaire car ne pas en faire condamne la démarche à l’impossible.
Je vois des projets qui ne demandent plus… Lire la suite
Migration
Je migre de Xubuntu vers Mint XFCE.
Microsoft en tant qu’architecte donne – impose serait plus juste – sa vision du système d’exploitation. Sur Linux l’utilisateur choisit et construit son système d’exploitation. Souvent on part d’une base qui est la distribution puis on change pas mal de choses : Thème, raccourci clavier, application par défaut, dépôt…
L’utilisateur de Linux est au cœur du choix et de la construction de son système d’exploitation mais quand on a le choix, tout le problème est de prendre une décision : Découvrir, tester puis arrêter son choix. Je vous rappelle l’article la paralysie de la décision.
Je ne souhaitais pas m’écarter des distributions en .deb. Je bosse sur des serveurs exclusivement Debian, je connais bien Debian et Ubuntu maintenant, j’y suis à l’aise, j’y prends des habitudes et puis le confort est lié à… Lire la suite
Architecte
Linux et le Libre marchent extrêmement bien pour moi jusqu’à maintenant, aussi bien d’un point de vue personnel que professionnel. Tous les serveurs du boulot sont sur Debian, nous utilisons rsync, ssh, bash, python, rsyslog, dnsdist, chrony, haproxy, apache2, php, postgresql, mariadb, systemd…
Chaque projet a apporté sa pierre à l’édifice pour former un tout. Mais il manque la cohérence, le fil conducteur qui lie toutes les briques entre elles. Nous n’avons pas ça sur Linux et dans le Libre. Microsoft et Apple peuvent fournir une expérience utilisateur cohérente, continue parce que tout le système est pensé comme un tout.
Ce « détail » condamne Linux et le Libre à ne jamais rivaliser avec des systèmes d’exploitation « grand public ». Mettre une brique à côté d’une autre n’a jamais permis de construire une maison, c’est la vision de l’architecte qui permet de la construire. Il faudrait une gouvernance qui donne une direction à… Lire la suite